Un autre genre de quatuor à cordes. Quatre arguments pour prouver qu’un quatuor à cordes peut apparaître sous une belle forme de dialogue de quatre partenaires parlant la même voix. Dans un quatuor à cordes réunissant traditionnellement 2 violons, un alto et un violoncelle, la richesse de la réunion de ces quatre instruments réside essentiellement dans le fait que les instruments ne possèdent pas la même tessiture (aigu, medium ou grave) et le même timbre, le mélange de ces différents timbre et les possibilité liées aux tessitures différentes des instruments offrent un éventail de possibilité énorme pour le compositeur. Le violoncelle ayant la particularité de posséder un ambitus (étendue entre la note la plus grave et la plus aiguë) très important, la richesse, dans un quatuor de violoncelles, vient de l’utilisation des différents modes de jeux et des différentes utilisation de la tessiture de chaque partie. Le timbre même du violoncelle donnant une grande cohésion à l’ensemble.

 Richard Wagner a polarisé le monde de la musique avec ses œuvres scéniques. Le son enivrant de ces morceaux, leurs harmonies, les innovations psychologiquement chargée ont enthousiasmé de nombreux amateurs d’opéra et repoussé les autres.  Cependant, ils n’ont laissé personne indifférent. Mais, la réalisation que requièrent les drames musicaux de Wagner nécessite énorme organisation et de gros moyens financiers. A cause de cela, il y eut un grand besoin d’extraire certains passages des oeuvres scéniques, pour en faire des pièces instrumentales. La plupart de ces transcriptions étaient destinées au piano à deux ou quatre mains, ou de petits ensembles  Friedrich Grützmacher violoncelliste virtuose de Dresde a transcrit pour le quatuor de violoncelles la Procession nuptiale de la quatrième scène du deuxième acte de « Lohengrin ».
Cette musique, dans l’original principalement caractérisée par des instruments à vent et un chœur,
accompagne la procession solennelle de la duchesse Elsa de Brabant à la cathédrale où elle doit être mariée au chevalier du Graal Lohengrin.

David Popper, né à Prague, fut un compositeur prolifique pour son instrument, le violoncelle, ainsi qu’un interprète et un professeur éminent. Popper a composé plus d’une centaine d’œuvres pour violoncelle (concertos, pièces de salon, études…) Sa Polonaise de Concert, op. 14 est composée à l’origine pour violoncelle et piano puis fut transcrite pour quatuor de violoncelles. La pièce s’ouvre sur un rythme caractéristique de polonaise sur lequel les les violoncellistes à tour de rôle développe une mélodie dansante, pleine d’énergie, presque chevaleresque.

Achevée à lʼorigine en 1887, la Pavane de Gabriel Fauré était écrite pour orchestre, à lʼintention des concerts de Jules Danbé. Sur la suggestion de la vicomtesse Greffulhe, des paroles furent ajoutées par Robert de Montesquiou, et lʼon entendit lʼouvrage sous cette forme lors dʼun concert de la Société Nationale en avril 1888, à lʼapparente satisfaction du compositeur. La pièce empreinte de cette nostalgie dʼun passé à jamais révolu évoqué par son titre eut un tel succès que plusieurs arrangements virent le jour dont celui pour quatuor de violoncelles.

Violoniste de génie Nicolo Paganini composa de nombreuses pièces avec thème et de variations pour montrer au public son habileté sur l’instrument. Ces variations sont communément appelées Variations sur une corde ou Variations «Moïse». Il s’agit en effet d’un ensemble de variations que Paganini ne jouait que sur une seule corde de son violon pour en rehausser la difficulté, et utilise pour son inspiration le thème «Dal tuo stellato soglio» de «Moïse en Egypte» de Rossini. Dans l’opéra, l’air est chanté par Moïse au bord de la mer Rouge, qui réclame la délivrance de l’armée de poursuite de Pharaon; sa prière reçoit une réponse triomphante, et les méchants rencontrent leur destin dans l’eau.Ici les 4 violoncellistes se partagent à tour de rôle les acrobaties techniques de la partition. .

Grand violoncelliste de la deuxième moitié du XIX° siècle, Wilhelm Fitzenhagen séduit par son talent les plus grands musiciens de son temps, dont Franz Liszt et Nikolai Rubinstein, fondateur du Conservatoire de Moscou. Il y devint professeur de violoncelle et connut également une importante carrière de soliste, participant à la création des célèbres Variations Rococo de Tchaïkovski ainsi qu’à la création de ses quatuors à cordes et trio avec piano. Il est l’auteur de plusieurs concertos pour violoncelle et œuvres pour violoncelle et piano qui sont entrés dans le répertoire. Il a composé cette valse de concert (avec 4 autres) dans les années 1880 mais ne semblent avoir été publiées qu’après sa mort. L’écriture est incontestablement virtuose et tous les quatre instrumentistes sont invités à jouer dans leurs registres les plus élevés. La pièce est si bien écrite qu’il semble à peine qu’on écoute quatre violoncelles plutôt qu’un quatuor à cordes standard. 

Ernest Bloch composa From Jewish Life pour violoncelle et piano à la fin de l’année 1924, alors qu’il était en vacances à Santa Fe, au Nouveau-Mexique, juste avant de quitter la direction du Cleveland Institute of Music. Ces trois courtes pièces dédiées à Hans Kindler (1892–1949; il avait créé Schelomo au Carnegie Hall de New York en 1917) explorent toute l’étendue de l’instrument solo; leurs structures musicales sont simples et la modalité ashkénaze d’Europe orientale crée une atmosphère typique

La composition de l’artiste de tango Astor Piazzolla ‘La muerte del ángel’, sert d’inspiration à quelques réflexions sur la relation entre illumination et enchantement au 21e siècle. Piazzolla a écrit la fugue en accompagnement d’une pièce, «  Tango del angel  », sur un ange qui tente de guérir les esprits humains brisés à Buenos Aires et se termine mourant dans un combat au couteau. S’appuyant sur la mélancolie, la nostalgie du tango, et hésitant en espérant, je partage des histoires de mes voyages où je m’engage avec la lutte pour soutenir un art ethnographique qui apporte du cœur à le processus de connaissance du monde.