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Voix inconnues

Pendant l’âge d’or de la musique de violon en Écosse, au XVIIIe et XIXe siècles, les femmes composaient, jouaient, partageaient, collectionnaient et même publiaient de la musique de grande qualité. Pourtant, ces voix et ces expériences féminines ont été oubliées dans les livres d’histoire… jusqu’à aujourd’hui ! Ce programme repose sur le cœur et l’âme de la musique folklorique écossaise combinés à la précision, la brillance et à la connaissance d’une pratique fondée sur l’histoire.

La musique de violon des XVIIIe et XIXe siècles est devenue extrêmement populaire en Écosse et cette période est considérée aujourd’hui comme l’âge d’or de ce style musical. Des recherches approfondies et des centaines de concerts ont été consacrés à la vie des « violoneux » écossais de cette époque (comme Niel Gow et James Scott Skinner). Selon Aaron McGregor, professeur à l’université d’Aberdeen, en Écosse, il est évident que les femmes ont joué un rôle crucial dans le développement, la transmission et la popularité de la musique écossaise pour le violon à cette époque. Les femmes composaient, jouaient, partageaient, collectionnaient et même publiaient de la musique de grande qualité, les hommes comme les femmes achetaient et jouaient cette musique. Pourtant, ces voix et ces expériences féminines ont été oubliées dans les livres d’histoire. Et ce, jusqu’à aujourd’hui. Dans ce programme unique et novateur, quatre spécialistes écossais·es et françaises se sont réuni·es pour interpréter la musique des « violoneuses » écossaises des XVIIIe et XIXe siècles. Nous célébrerons la « Auld Alliance » entre l’Écosse et la France et les liens celtiques et folkloriques étroits entre l’Écosse et la Bretagne. En utilisant des instruments contemporains de ce répertoire, à savoir le violon baroque, le violoncelle baroque, le clavecin et la voix, les artistes pourront emmener le public pour un voyage dans les Highlands écossais où l’on entendra des reels qui font taper du pied et des airs gaéliques qui font pleurer. Ce programme repose sur le cœur et l’âme de la musique folklorique écossaise combinés à la précision, la brillance et à la connaissance d’une pratique fondée sur l’histoire. Ce programme est le fruit d’un partenariat entre l’université d’Aberdeen, le British Council, la compagnie La Pie Qui Joue et Scottish Whispers.

Le programme des Voix Inconnues porte le public dans un voyage à travers la musique composée, recueillie et interprétée par les femmes écossaises des 18e et 19e siècles : de magnifiques airs gaéliques tels que O Cheist an Thiarne, des danses qui font taper du pied, comme les strathspeys et les reels, ou encore des airs comme Miss Maria McLean. La musique présentée met en lumière la vie musicale et personnelle des femmes qui ont interprété, composé et recueilli cette musique – des femmes telles que Catherine White et Lady Elizabeth Ross. Lady Elizabeth Ross est devenue orpheline à l’âge de cinq ans et vient vivre avec son oncle sur l’île de Raasay avec sa sœur. Elle fréquente le pensionnat et demeure à Raasay pendant les vacances. Musicienne accomplie, elle aime la cornemuse écossaise et le clavicorde. En 1812, elle couche sur le papier les airs qu’elle entend sur les îles (et en écrit les lignes de basse), ainsi que certaines de ses propres compositions. Ce manuscrit a survécu jusqu’à aujourd’hui et constitue le seul aperçu que nous ayons de la musique de l’île de Raasay au début du XIXe siècle. Nous jouerons également de la musique de la collectionneuse et compositrice Catherine White. Aaron McGregor a découvert lors de ses recherches l’histoire de cette femme vivant près d’Inverness, dont les compositions sont extrêmement complexes et qui a eu beaucoup de succès auprès de ses contemporains. Elle a également composé des lignes de basse fascinantes sur des airs écossais qu’elle aimait, ainsi que sur ses propres compositions. La musique de ce programme est tirée d’une variété de manuscrits et de sources écossaises de la fin du XVIIe siècle au XIXe siècle, notamment le manuscrit Weemys (années 1640), le manuscrit Sinkler (1710) et les manuscrits Rose.

Catherine White

Bien que Catherine White ait publié sa musique de manière anonyme, le Dr Aaron McGregor de l’Université d’Aberdeen a réussi à découvrir son nom grâce à un travail de détective.

Il écrit :

« La raison la plus importante pour laquelle les femmes n’ont pas été incluses dans l’histoire officielle des débuts de la musique de violon écossaise est peut-être leur anonymat : de nombreux airs composés par des femmes et même des recueils entiers n’ont pas été attribués directement à des personnes. Quelques-uns d’entre eux sont représentés ici, le plus frappant étant peut-être un air composé par une fille de sept ans, probablement l’une des élèves d’Ann Young. Ailleurs, des recueils entiers sont attribués à « une dame » ou « une amatrice ». Néanmoins, dans un cas, un travail de détective a permis de découvrir des informations sur l’une de nos compositrices anonymes.

Le volume en question est un recueil composé par une « jeune dame » publié par Urbani et Liston à Édimbourg en 1804 : A Collection of Original Strathspey Reels, with Variations, Waltzes, Marches, Irish Airs & Co. and A New Sonata for the Piano Forte, Violin or German Flute.

Une lecture attentive du contenu de ce volume montre que la jeune femme était une compositrice talentueuse de musique sophistiquée. Le recueil s’ouvre avec une sonate en trois mouvements. Il s’ensuit une gamme impressionnante de styles traditionnels contemporains, y compris des séries de variations sur des airs écossais avec une écriture pianistique difficile, une gamme habilement traitée de formes de danse et de pièces militaires, et des airs dans le style des airs nationaux écossais et irlandais.

Que ces personnes aient été des amis ou des mécènes de Catherine White, elle était clairement non seulement une compositrice talentueuse, mais intimement liée à l’élite musicale écossaise, notamment à d’importants musiciens, éditeurs et violonistes-compositeurs de l’âge d’or.

Elizabeth Ross

Elizabeth Ross est née en Inde, orpheline à l’âge de cinq ans, et envoyée vivre avec son oncle sur l’île de Raasay. Elle est allée à l’école de musique St. Mary à Édimbourg et a passé ses vacances avec son oncle, le seigneur de Raasay. Elle aimait la cornemuse, jouait du clavicorde et parlait gaélique. Elle a noté les airs qu’elle entendait sur l’île de Raasay et a écrit certaines de ses propres compositions (par exemple le premier air que nous jouons d’elle) en 1812. Il est intéressant de noter qu’elle a donné à tous les airs des lignes de basse que nous utilisons également aujourd’hui. En Écosse au XIXe siècle, il était normal d’avoir des lignes de basse écrites pour la musique traditionnelle.

Miss Stirling of Ardoch

Magdalene Stirling d’Ardoch semble avoir fréquenté et s’être liée d’amitié avec plusieurs musiciens importants du Perthshire, et ses airs ont été inclus dans des collections imprimées de la famille Gow et du musicien de danse John Bowie. Stirling était membre de la petite noblesse du Perthshire (son père était le 4e baronnet d’Ardoch, Strathallan) et, en 1796, elle a publié un recueil de ses propres airs, dont les strathspeys Dunira Lodge et Perthshire Hunt, toujours populaires

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